Un mot de Pascal Canfin, Ministre délégué chargé du Développement

Cher-e-s Ami-e-s

Quelques heures après ma nomination comme Ministre délégué chargé du Développement, je suis ravi de pouvoir vous adresser ces quelques mots.
Ministre de la République au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, je sais aussi que je représente, avec Cécile Duflot, notre famille politique au sein du gouvernement.

Vous l’avez noté : en remplaçant le terme Coopération au profit de celui de Développement, l’intitulé du Ministère qui m’a été confié par le premier Ministre est d’ores et déjà un marqueur du changement souhaité par le Président de la République. Un symbole qui révèle aussi la marque de la volonté politique qui anime le Gouvernement dans son ensemble.

Dans l’attente de la feuille de route qui sera très prochainement élaborée avec le Ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, je souhaite vous indiquer mes priorités politiques qui s’inscrivent dans notre vision écologiste. Je mènerai mon action dans un dialogue permanent avec les sociétés civiles au nord comme au sud. J’inscrirai le développement durable au cœur de la politique d’aide au développement. Dans la continuité de mon travail au Parlement européen, je m’intéresserai de près aux négociations sur la taxe sur les transactions financières. Enfin je m’impliquerai, avec les services de Bercy pour faire en sorte que les pays du sud souffrent moins de l’évasion fiscale qui nuit considérablement à leur capacité à mener leurs propres politiques de développement.

Je veux, enfin, vous dire que comme au Parlement européen, j’entends aussi rester un militant écologiste à vos côtés.

Amitiés

Pascal Canfin

 

(crédit photo: Joëlle Dolle)

[à lire dans Libération]
Le nouveau ministère du Développement veut faire oublier la Françafrique.

Par THOMAS HOFNUNG

C’est l’une des surprises du premier gouvernement du quinquennat de François Hollande : exit le ministère de la Coopération, place au ministère du Développement ! Un glissement sémantique qui n’est pas anodin. «Le terme de coopération était trop marqué Françafrique»,concède un haut fonctionnaire. «Il y avait une notion un peu condescendante dans ce vocable, ajoute un diplomate. Le développement, c’est l’idée d’un partenariat mutuellement profitable.»On est très loin des propos tenus, en juin 2008, par un ancien titulaire de la Coopération, le sarkozyste Alain Joyandet. Ce dernier déclarait àLibération : «On veut aider les Africains, mais on veut que cela nous rapporte.» Durant la campagne, les observateurs avaient noté dans l’entourage du candidat Hollande la présence de William Bourdon, l’avocat et fondateur de l’association Sherpa, à l’origine de l’enquête sur les biens mal acquis.

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